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Affichage des articles du mars, 2018

Les débuts de la photo... Partie I

En 1839, Arago explique devant l'Académie des Sciences et celle des Beaux-Arts un nouveau procédé de fabrication des images : la photographie. Issue des travaux de Daguerre et de Niepce, elle succède au daguerréotype  né en 1838. Parallèlement, le britannique W.H.Fox Talbot invente le négatif sur papier. Charles Cros mettra au point en 1869 les premières épreuves en trichromie. Les pionniers de la photo commencent par imiter la peinture, et ils se consacrent au paysage avant de développer le portrait. Avec Nadar, dans les années 1850, la photo devient véritablement un art reconnu. Gustave Le Gray (1820-1884), élève de Paul Delaroche (célèbre peintre d'histoire mi-classique, mi-romantique), est le premier photographe à suivre en forêt de Fontainebleau les artistes qu'on réunira sous la dénomination "Ecole de Barbizon". Le Gray fuit l'épidémie de choléra qui sévit à Paris. Il fera de la forêt un véritable atelier photographique grandeur natu

Nature en folie... Partie VII

Plus tard, lorsque Courbet nous montre les cascades et les grottes bouillonnant d'écume de la Franche-Comté puis sur les côtes de la Manche, sous un ciel d'orage et les trombes d'eau, les vagues qui arrachent les roches des falaises comme des bêtes féroces, il traduit les forces déchaînées de la nature. Nature, symbole possible de la contestation sociale et de la résistance populaire chez cet artiste politiquement engagé. Ses tableaux feront l'admiration d'Emile Zola. Parfois, Courbet enfreint sa fidélité au réalisme avec des figurations anthropomorphiques comme un visage dans un profil rocheux ou des têtes humaines plus ou moins identifiables ("Le paysage au Puits  Noir" et le "Gour des Conches"). En 1873, lors de son exil en Suisse, il peint "Le Géant de Saillon", curiosité naturelle du Valais. Il humanise alors sa représentation de la nature, témoignant de son imagination créatrice. Par ailleurs, les grottes et

Nature en folie... PartieVI

Courbet est souvent considéré comme le père de l'art moderne, concepteur d'une peinture "pure" exempte de récit, d'anecdote, d'idéalisme. Il fut qualifié de génie par P.Cézanne qui admirait la force de ses compositions minérales et architecturées. Miro s'avouera fasciné devant la vigueur de ses vagues. Mais le réalisme de Courbet apparait vite complexe voire paradoxal. En effet, son univers intérieur, sa sensibilité et donc sa subjectivité participent à sa création : l'émotion est perceptible et la nostalgie n'est jamais loin. En outre, dans les années 1870, il est en captivité après son rôle dans la Commune, et il doit travailler de mémoire : d'où la tentation de reconstruire les paysages observés initialement et de livrer une image "recréée de l'intérieur" : "l'art est un mensonge qui dit la vérité". Ses tableaux sont souvent porteurs de sens et de symboles. Lorsqu'en 1864 il peint " l