Plus tard, lorsque Courbet nous montre les cascades et les grottes bouillonnant d'écume de la Franche-Comté puis sur les côtes de la Manche, sous un ciel d'orage et les trombes d'eau, les vagues qui arrachent les roches des falaises comme des bêtes féroces, il traduit les forces déchaînées de la nature. Nature, symbole possible de la contestation sociale et de la résistance populaire chez cet artiste politiquement engagé. Ses tableaux feront l'admiration d'Emile Zola.
Parfois, Courbet enfreint sa fidélité au réalisme avec des figurations anthropomorphiques comme un visage dans un profil rocheux ou des têtes humaines plus ou moins identifiables ("Le paysage au Puits Noir" et le "Gour des Conches"). En 1873, lors de son exil en Suisse, il peint "Le Géant de Saillon", curiosité naturelle du Valais. Il humanise alors sa représentation de la nature, témoignant de son imagination créatrice.
Par ailleurs, les grottes et les cavernes ainsi que les violentes vagues qui se creusent, s'ouvrent sur des masses obscures et mystérieuses : certains y ont vu l'image symbolique de la femme à rapprocher de "L' Origine du Monde".
Ainsi Courbet diversifie et dramatise volontiers sa vision de la nature : nature refuge pour l'homme solitaire incitant à la méditation mélancolique et poétique, nature éternelle et sublime en perpétuelle métamorphose et dont il saisit tous les états, nature rude et sauvage comme il se décrit lui-même, nature ténébreuse, angoissante, énigmatique où le réel côtoie l'imaginaire. Courbet s'inscrit bien alors dans le mouvement romantique.
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Photos de Jean-André Halin
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