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Affichage des articles du avril, 2018

Les débuts de la photo... Partie IV

Constant Famin (1827-1888) et Eugène Cuvelier (1837-1900) ont rejoint dans les années 1860 les peintres de l'Ecole de Barbizon. Cuvelier découvre la forêt de Fontainebleau grâce à C.Corot. En 1859 il épouse la fille de l'aubergiste Ganne (patron de l'établissement où se réunissent les artistes) et ne quittera plus la forêt. Famin et Cuvelier explorent et photographient les sites secrets, sauvages, les plus modestes de la forêt, hors des sentiers battus et développent une connaissance intime des sous-bois, des chemins creux et des broussailles loin de toute présence humaine. Le choix des négatifs papier adoucit les volumes et estompe les contrastes. L'étude et l'attention soigneuse portée à la lumière et aux variations saisonnières ainsi que l'usage judicieux des temps de pose comme la précision du collodion permettent un rendu remarquable des matières et des surfaces. Les masses rocheuses, les troncs rugueux, la mousse et les feuillages sont

Les débuts de la photo... Partie III

Nous avons vu comment Le Gray a fait progresser la technique photo et est parvenu, grâce à la maîtrise des temps de pose, à saisir avec précision les formes lumineuses du ciel, la métamorphose des nuages, l'écume étincelante des vagues... Au mi-temps du 19ième siècle, d'autres pionniers de la photo se sont illustrés dans l'étude de paysage. La plupart étaient peintres de formation et leurs premiers travaux servaient souvent de base à des esquisses préparatoires pour leur peinture. Evoquons maintenant Henri Le Secq (1818-1882), élève du sculpteur Pradier et du peintre Delaroche avant de rejoindre son maître Le Gray. Il réalise d'abord des vues d'architecture, notamment de cathédrales, et se risque même à photographier l'intérieur des édifices. Les qualités artistiques de Le Secq : sens de la composition, de la lumière, justesse du regard sont vite remarquées et il est chargé par l'administration des monuments historiques de la reproduct

Les débuts de la photo... Partie II

Pour améliorer et sublimer ses tirages, Le Gray travaille sur les négatifs. En 1850, il invente le négatif verre au collodion plus rapide et plus sensible qui lui permet d'augmenter la précision de l'image, la finesse du dessin et de traduire le rayonnement de la lumière et le mouvement des fluides. En 1851, il met au point le négatif papier ciré sec qui produit une atmosphère vaporeuse et abandonne certains détails jugés secondaires au profit d'une impression d'ensemble : c'est "la théorie des sacrifices" qu'applique l'artiste lorsqu'il recherche une simplicité harmonieuse, source d'émotion esthétique. Quant au papier salé et ciré, il fournira des tons brun-orangés. Les marines de Le Gray bénéficient pleinement de ces avancées techniques. Grâce au collodion humide, le photographe obtient à partir d'un négatif unique, une image satisfaisante, simultanée des ciels, des nuages et de la mer, des mouvements des flots.