Pour figurer la matérialité de son motif, Courbet utilise une pâte épaisse appliquée au couteau à palette et un camaïeu austère de couleurs verte, brun-roux, ocre, et gris-noir. La texture des végétations luxuriantes, la rugosité des écorces évoquent l'énergie vitale du monde végétal. La masse imposante, robuste, parsemée d'aspérités des rochers montre la fascination de l'artiste pour le monde minéral et les brutales forces telluriques. En liaison avec des scientifiques, il s'intéresse à la géologie des roches stratifiées et à leur érosion. Parfois même, il traite les éléments aquatiques comme du minéral car Courbet est aussi un peintre de marines. Son premier contact avec la mer à Palavas, près de Montpellier, en 1854 lui fait représenter la plaine littorale du Languedoc. Les espaces infinis de la mer, les dunes de sable, les étangs sont coiffés d'un vaste ciel aux nuages mouvants. Dans les années 1860, Courbet est en Normandie, à Trouville et Et...