Au début du 19ième siècle, Turner en Angleterre, Friedrich en Allemagne, sont les premiers représentants du Romantisme en peinture.
Turner, grand admirateur de Claude Lorrain, célèbre comme son maître la beauté de la lumière, mais il adopte un style exalté, mouvementé, révolutionnaire, très différent du climat calme et serein du Français. Les marines de Turner représentent des tempêtes terrifiantes où les rafales de vent et les entrechocs entre les vagues d'une violence inouïe, créent des mouvements tourbillonnants où les couleurs se diluent et les formes s'estompent. Au dessus de la mer déchaînée, les ciels d'orage et de pluie torrentielle affichent des ténèbres lugubres déchirés par endroits d'éclairs blancs.
Ailleurs, ce sont des ciels flamboyants sur des scènes d'incendie, ou bien des avalanches, des arbres déracinés sous une clarté irréelle de fin du monde.
Turner évoque le chaos originel, la puissance des forces élémentaires d'une nature sublime et triomphante. Il traduit aussi les émotions de l'homme impuissant devant des phénomènes prodigieux capables d'anéantir son travail.
Quant à l'allemand Caspar David Friedrich, il plaide pour un art subjectif : l'artiste doit peindre ce qu'il voit en lui et pas seulement ce qu'il voit devant lui. Ses ciels immenses, ses montagnes majestueuses comme inaccessibles, ses espaces infinis où l'homme est figuré tout petit, exaltent son mysticisme et son panthéisme. C'est aussi un merveilleux poète de la lumière : aurore, brume matinale, soleil couchant, clair de lune, et même nuit sont splendides sous son pinceau.
Nous évoquerons la fois prochaine Delacroix et Courbet, maîtres du renouveau pictural en France...
#parlezmoiphoto
Photos de Jean-André Halin
Marie vous parle photos
Commentaires
Enregistrer un commentaire