En France, "le Radeau de la Méduse", affiché au Salon de 1819 par T.Géricault est considéré comme le premier chef d'oeuvre romantique. Géricault, de formation néo-classique, a 28 ans et se libère des codes traditionnels de la peinture. Lorsqu'il meurt 5 ans plus tard, il laisse des portraits, des scènes de genre et des sujets équestres. Son ami E.Delacroix ne fut pas non plus un paysagiste : il occupe cependant une place majeure dans la première moitié du 19ième siècle car il inaugure une nouvelle ère artistique : il rejette les règles académiques et la perfection glacée des artistes néo-classiques. Il met à l'honneur la couleur, affirme la primauté de la peinture sur le dessin dont les contours deviennent parfois flous et il considère l'imagination plus importante que le savoir. Il s'applique à traduire le mouvement, l'intensité de l'instant, notamment lors de son voyage en Afrique du Nord, où il étudie le galop des chevaux. Il jette ainsi les bases du Romantisme...
Comme Delacroix, G.Courbet brave les conventions techniques néo-classiques. Il saisit le monde tel qu'il est sans compromis ni préjugés. Il va à l'essentiel : traduire la matérialité de son sujet. Il rejette le pittoresque et s'affranchit des règles classiques de la perspective. Il privilégie la proximité avec le motif, la vérité et la spontanéité du regard. Les 2/3 de sa production sont dédiés au paysage que nous traiterons la fois prochaine!
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Photos de Jean-André Halin
Marie vous parle photos
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