Accéder au contenu principal

La lumière naturelle







La lumière naturelle est la clarté émise par le rayonnement du soleil. Les sujets ainsi éclairés renvoient un rayonnement diffus que les systèmes optiques comme l'oeil et l'appareil photo traduisent en image par réflection ou réfraction.
Le photographe doit donc connaître la course du soleil selon les heures et les saisons, ainsi que les sites et l'orientation des sujets qu'il désire capter. Car la lumière naturelle n'éclaire pas ou ne met pas en valeur à tout moment les mêmes sites. Elle ne se commande pas. Elle sculpte la matière, façonne les paysages, souligne ou estompe les contours, les volumes et les couleurs selon les heures, les saisons, et le climat. Elle peut varier très vite, surtout en bord de mer et en montagne où les passages nuageux inopinés sont peu prévisibles! Enfin, elle produit les contrastes et donc détermine les plans de la composition et la profondeur de champ.




Ainsi l'artiste prépare son travail en repérant son sujet et en choisissant l'éclairage le mieux adapté à la prise de vue désirée. Il doit donc prévoir la date, l'horaire, le cadrage et l'angle de vue. Le photographe peut apprécier la luminosité, les couleurs éclatantes sous le soleil de plomb des pays méditerranéens qui offre toujours des contrastes violents.
Il peut préférer la lumière douce, nuancée de gris, voilée, comme liquide des climats pluvieux et des temps nuageux, ainsi que les rendus flous.
La lumière joue un rôle important dans les vues de bords de mer, de lac et de rivière : les photos prises alors superposent plusieurs plans horizontaux et présentent parfois des reflets sur la surface de l'eau.



Les cadrages face au soleil sont des contre-jour souvent réalisés en lumière crépusculaire ou en cachant le soleil derrière un des plans. Cette technique offre des luminosité et des couleurs très subtiles et peu mettre en valeur le sujet qui se détache au premier plan sur le fond du décor.



Les photographes adeptes du noir et blanc ont une remarquable expertise de l'usage de la lumière car seules les différences de densité de la lumière ambiante produisent les contrastes, individualisent les plans et les lignes de force et rendent donc le cadrage lisible. En noir et blanc la surexposition peut être respectée ou recherchée pour traduire une forte luminosité. Les surfaces blanches ( céramique, miroirs... ) peuvent être utilisées comme réflecteurs de lumière. Enfin, en noir et blanc, un simple rai de lumière peut transformer le lieu le plus banal : conférer un climat fantasmagorique, une ambiance mystique, suggérer un évènement surnaturel ou mystérieux.



Ainsi nous pouvons comprendre l'importance de la lumière naturelle pour le photographe. N'oublions pas qu'une bonne photo doit montrer ce qui n'est pas immédiatement visible pour susciter réflexion et émotion, la lumière n'étant qu'un aspect du travail photo.

Marie vous parle photos
Photos de Jean-André Halin


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Co-Cathédrale Saint Jean à Malte

La C.C Saint Jean, située au coeur de la capitale La Vallette, fut pendant plus de 200 ans l'église de l'Ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. C'est un monument d'importance internationale typique de la grande époque baroque. L'Ordre des Chevaliers de Saint Jean fut créé au XIième siècle à Jérusalem pour aider les pélerins chrétiens en Terre Sainte. D'abord simple Ordre hospitalier, il fut ensuite investi d'une mission : protéger l'Europe et la religion catholique des attaques répétées des Turcs de l'Empire Ottoman. Lorsque l'Ordre perdit ses bases militaires de Jérusalem puis de Rhodes, il reçut de l'Empereur Charles Quint l'Ile de Malte. Au XVIième siècle, les Chevaliers en firent une forteresse digne d'un Ordre militaire. La capitale La Valette porte le nom du Grand Maître Jean de La Vallette, héros du siège perdu par les assaillants turcs en 1565. Les Chevaliers étaient issus des grandes familles aristocratiques ...

Les débuts de la photo... Partie I

En 1839, Arago explique devant l'Académie des Sciences et celle des Beaux-Arts un nouveau procédé de fabrication des images : la photographie. Issue des travaux de Daguerre et de Niepce, elle succède au daguerréotype  né en 1838. Parallèlement, le britannique W.H.Fox Talbot invente le négatif sur papier. Charles Cros mettra au point en 1869 les premières épreuves en trichromie. Les pionniers de la photo commencent par imiter la peinture, et ils se consacrent au paysage avant de développer le portrait. Avec Nadar, dans les années 1850, la photo devient véritablement un art reconnu. Gustave Le Gray (1820-1884), élève de Paul Delaroche (célèbre peintre d'histoire mi-classique, mi-romantique), est le premier photographe à suivre en forêt de Fontainebleau les artistes qu'on réunira sous la dénomination "Ecole de Barbizon". Le Gray fuit l'épidémie de choléra qui sévit à Paris. Il fera de la forêt un véritable atelier photographique grandeur natu...

Le monde végétal... Partie I

Aux nombreuses publications sur les bénéfices de la sylvothérapie, il faut ajouter le travail des neuro-biologistes sur l'intelligence et les capacités de communication du monde végétal. Les plantes sont dotées d'un "cerveau diffus", toutes leurs cellules fonctionnent comme des neurones. Grâce à leurs cinq sens, elles captent, transmettent (y compris aux animaux) et s'échangent les informations essentielles concernant leur environnement sans l'aide du mouvement puisqu'elles ne peuvent se déplacer! En outre, leur fonction capitale qu'est la photosynthèse rend la vie humaine dépendante du monde végétal pour la nourriture, l'apport en oxygène et l'apport d'énergie fossile. Ainsi le monde vivant inclut aussi le monde végétal, contrairement à l'opinion d'Aristote (encore validée au 19ième siècle) qui considérait le végétal proche des objets inanimés. Notre conception de la Nature en est profondément bouleversée : ...