En 1971, R.D part au Chili, c'est le premier anniversaire de la prise de pouvoir par Allende. Grâce à un portrait qu'il avait fait de Pompidou et qui était publiée en une par l'Express dans l'édition internationale, R.D se fait connaître et a accès au Président. Ainsi, il photographie Allende au palais de la Moneda. Le Chili est en pleine réforme agraire. Pendant cinq semaines R.D en parcourt le Sud, territoire des Indiens Mapuches. Il en revient ébloui et heureux.
Ensuite il séjourne une semaine en Algérie auprès des réfugiés touaregs du Mali.
En 1978 il rentre à Magnum et part à Beyrouth pour Stern. Il montre la vie sous les bombardements et les tirs des snipers, ainsi que les conséquences de la guerre. Ce sont les façades délabrées et les voitures criblées de balles...
Il reviendra au Liban en 1991 : la guerre est finie, il n'y a plus que des ruines.
En 1979/80, R.D est en Ecosse, à Glasgow, pour le Sunday Times. Il met en évidence le contraste entre les deux mondes de cette ville : les pauvres et les riches. Il fixe aisément les premiers dans les quartiers populaires, avec les alcooliques, et les enfants qui font de la rue leur terrain de jeu. En revanche, les riches sont discrets, très difficiles à approcher et à saisir. Son travail ne sera pas publié : désaccord avec la rédaction du journal.
En 1980, il couvre l'affaire Claustre, moment d'émotion très éprouvant.
A la même époque, R.D fait un reportage sur le monde asilaire des hôpitaux psychiatriques en Italie, à la demande du docteur Basaglia, futur ministre, qui militait pour la fermeture de ces établissements. R.D visite et photographie ceux de Venise, Naples et Turin : il en fait un livre Manicomio.
L' image de couverture de Manicomio est célèbre et symbolique : à l'hôpital de Collegno, en banlieue de Turin, un homme est assis à une table de face et se dissimule dans sa veste, seuls sont visibles le bras et la main gauches qui maintiennent le vêtement fermé sur sa tête.
En ce début du XXI ième siècle, R.D a encore des projets, notamment de films. L'Amérique Latine, les USA, l'Ethiopie, le Tchad, Honolulu lui font encore envie. Il affectionne maintenant les "photos de désoeuvrement où il ne se passe rien". Il s'avoue de plus en plus anthropologue et rêveur...
Marie vous parle photos
Photos de Jean-André Halin
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